Secteur Saint-Seurin

Basilique Saint-Seurin - Église Saint-Ferdinand - Église Saint-Bruno
LETTRE PASTORALE DE MGR JAMES

LETTRE PASTORALE DE MGR JAMES

9 septembre 2022

Pour répondre aux attentes du Synode diocésain de 2018 et de la démarche sur la synodalité, le diocèse de Bordeaux examine sa mission et son organisation. Il envisage les transformations qui seront nécessaires. L’Évangile est toujours l’Évangile, la mission ecclésiale est toujours d’actualité, le territoire de la Gironde a toujours la même superficie. Mais les habitants, leur style de vie, leur rapport à la religion, à l’Église catholique en particulier, ont changé.

Notre monde change

Nous vivons des mutations considérables. De nouveaux moyens de communication sont à notre disposition pour échanger avec nos proches et nos collègues de travail. De nouveaux modes de relation (télétravail, visioconférence…) se développent depuis la COVID, dans la vie professionnelle comme dans la vie familiale et associative. Cette épidémie et les questions environnementales ont pu d’ailleurs nous faire penser autrement les priorités de nos vies. L’organisation de notre temps personnel, familial, de loisirs, professionnel se transforme. Quand c’est possible, certains préfèrent travailler moins pour consacrer davantage de temps à ce qui donne sens à leur vie. Le rapport à notre lieu de vie est apprécié très différemment entre nous : il y a ceux qui sont profondément attachés à leur terre, d’autres qui souhaitent changer de lieu et ne le peuvent pas, d’autres encore qui sont indifférents aux lieux où ils habitent. Les relations se tissent parfois entre voisins ; mais d’autres choisissent de vivre leurs relations ailleurs. Dans l’opinion de beaucoup de nos contemporains, on peut se passer de Dieu. Ce qui n’empêche pas que, dans cette société française très sécularisée et multiculturelle, des religions et de nombreux courants spirituels existent et se proposent.

Nous sommes chrétiens dans ce monde et pour ce monde

Nous vivons notre mission chrétienne en tenant compte de cet environnement, des moyens aussi de notre diocèse, sans nous rêver mais sans nous déprécier non plus. Avec réalisme. Nous sommes porteurs d’une belle histoire de plusieurs siècles ici en Gironde. Avec cette histoire, nous voulons oser l’avenir. C’est, nous dit-on, une caractéristique de la jeunesse que d’être tendue vers l’avenir. Nous envisageons l’avenir de notre diocèse, à cause du Christ vivant et ressuscité, de Son éternelle jeunesse : « Il vit, le Christ, notre espérance et il est la plus belle jeunesse de ce monde. Tout ce qu’il touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie 1. »

Notre diocèse a eu la chance de connaître deux Synodes diocésains : le premier avec Mgr Eyt, entre 1990 et 1993. Puis, un second en 2016 – 2018 avec Mgr Ricard. En 2021 – 2022, nous avons réfléchi sur la synodalité dans l’Église, avant le Synode des évêques à Rome. M’appuyant sur ces réflexions, sur les échanges avec les conseils diocésains, je propose quelques pistes pour la mission du diocèse. Elles s’appuieront notamment sur une organisation territoriale nouvelle : les secteurs pastoraux actuels, riches de près de trente ans de vie pastorale, vont en effet devenir paroisses nouvelles. Ces paroisses nouvelles seront au service de la mission chrétienne de tous les paroissiens, ministres ordonnés, personnes consacrées, familles, enfants et jeunes, personnes âgées et malades. Ce n’est pas la réorganisation qui est première ; celle-ci n’est qu’au service de la mission ; elle est même exigée par la mission. Ce qui est premier, c’est la mission que le Christ nous confie : « Allez, vous aussi, à ma vigne ! »

1. Pape François, Christus vivit, 2018, n°1

La lettre est téléchargeable ici : LETTRE PASTORALE